Meta accusé de sexisme - Un employé dévoile les pratiques de discrimination
L'entreprise technologiques parmi les plus influentes au monde, fait face à une nouvelle polémique.
Jeffrey Smith, un ingénieur qui a rejoint Meta en 2018, a déposé une plainte mardi, alléguant que la société ignore délibérément le traitement sexiste réservé à ses employées. Cette plainte révèle des pratiques inquiétantes de promotion d'hommes moins qualifiés aux dépens de femmes plus compétentes. L’intéressé affirme que Meta était sur le point de le promouvoir lorsque sa progression professionnelle s'est brusquement arrêtée après qu'il ait dénoncé des pratiques de gestion misogynes. Selon lui, au lieu de recevoir cet avancement, son manager, Sacha Arnaud, lui a suggéré de démissionner peu après avoir livré une évaluation de performance négative, la première de sa carrière dans l’entreprise, impactant ainsi son bonus et ses actions. Smith décrit une culture d'entreprise où les femmes sont systématiquement désavantagées. A l’été 2023, il a commencé à protester contre le traitement réservé à ces dernières après qu'une employée extrêmement compétente a vu son rôle réduit lors d'une réorganisation, ses responsabilités étant redistribuées à deux hommes moins expérimentés.
Des cas de discrimination répétés
Parmi les cas rapportés, Jeffrey Smith évoque un chercheur chez Meta, Ran Rubin, qui aurait évalué le travail des femmes de manière plus critique que celui des hommes. Malgré ses multiples alertes auprès des ressources humaines et de la direction, aucune action n'a été entreprise pour corriger ces biais. Il raconte également comment des femmes ont partagé avec lui leurs expériences de gestion négligente et de feedback excessivement critique. Trois d’entre elles se sont spécifiquement plaintes de la gestion de Rubin, qui aurait favorisé la supervision par des hommes blancs et dénigré la compétence des femmes.
Réactions et conséquences
Smith affirme avoir été puni presque immédiatement après avoir pris la parole pour les défendre. Au lieu d'une évaluation formelle, son manager a opté pour une critique informelle. Se sentant intimidé, il a cessé de signaler les mauvais traitements pendant un certain temps, avant de reprendre ses critiques en octobre 2023. Quelques semaines plus tard, il a reçu une évaluation annuelle négative mais a continué à dénoncer les inégalités lorsqu'il a appris qu'un poste de manager scientifique allait être attribué à un homme jeune et blanc, malgré la présence de deux femmes beaucoup plus qualifiées pour le rôle. Sa plainte souligne qu'aucune mesure n'a été prise concernant ses préoccupations et que son manager lui a même suggéré de chercher un nouvel emploi ou de démissionner. En espérant que le jury reconnaisse que Meta a violé les lois anti-représailles et anti-interférences de New York, Smith cherche à obtenir des dommages-intérêts compensatoires et punitifs pour le préjudice causé à sa réputation et à sa carrière. Son avocat, Valdi Licul, a déclaré:
“Le cas de mon client est un exemple de plus de la façon dont les grandes entreprises échouent à traiter les cultures sexistes et tentent de faire taire ceux qui dénoncent leurs pratiques. Nous avons hâte de tenir Meta responsable et de montrer que le sexisme n'a pas sa place dans le milieu professionnel."
Ce scandale pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la discrimination sexuelle dans le secteur technologique, soulignant l'importance de traiter toutes les employées avec équité et respect.