J’aurai tant voulu vous parler de la saison 2 d’Arcane cette semaine, mais à l’heure où j’écris ces lignes, elle n’est pas encore disponible. Il faudra patienter encore un peu. Malgré tout, il y a encore de sympathiques contenus à découvrir comme ce sublime documentaire sur John Williams, l’un des plus grands compositeurs du cinéma moderne. Et si vous n’avez rien contre les jeux EA, allez faire un tour dans la rubrique gaming, vous ne serez pas déçus. En attendant, je vous souhaite un bon week-end et rendez-vous samedi prochain.
Music by John Williams
John Williams est considéré comme un compositeur légendaire de musiques de films, salué notamment par Chris Martin de Coldplay et le chef d'orchestre Gustavo Dudamel. Sa carrière s'étend sur plus de 60 ans, durant lesquels il a créé des thèmes musicaux inoubliables pour des films comme Star Wars, E.T., Jurassic Park, La Liste de Schindler, Indiana Jones et Harry Potter. Le documentaire de Laurent Bouzereau retrace son parcours exceptionnel, depuis ses débuts au piano sous l'influence de son père jusqu'à sa carrière chez Columbia puis la Fox. Le film présente des archives et des témoignages de personnalités, notamment celui de Steven Spielberg, son collaborateur de longue date. À 92 ans, le compositeur continue de diriger devant des stades combles et partage volontiers les secrets de ses créations musicales, comme le thème de Rencontres du troisième type.
Hundred of Beavers
"Hundred of Beavers" est une comédie muette en noir et blanc qui rend hommage au cinéma burlesque tout en y apportant sa touche unique. Le film suit Jean Kayak, un producteur de cidre qui se retrouve propulsé dans une forêt après l'explosion de sa cidrerie. Il y rencontre des castors (joués par des peluches taille humaine), des loups et des lapins hostiles, ainsi qu'un marchand de peaux dont il convoite la fille. Pour gagner la main de cette dernière, il doit collecter cent peaux de castors. Réalisé avec peu de moyens, le film est porté par Ryland Brickson Cole Tews, qui en est à la fois l'acteur principal et le scénariste. Il mélange habilement prises de vue réelles et animation, créant un univers visuel riche en gags et références aux années 1920-1930, notamment au cinéma de Chaplin, Keaton et aux Looney Tunes. Malgré son budget modeste, il réussit à être à la fois inventif, drôle et original.
Quatrième opus majeur de la célèbre série de RPG, l'histoire se déroule 10 ans après les événements de Dragon Age: Inquisition. Le joueur incarne Rook, un membre de la Garde du Voile, une nouvelle organisation chargée de protéger le monde des dangers surnaturels. L'antagoniste principal est Solas, un ancien compagnon d'Inquisition, qui tente de détruire le voile séparant le monde de Thedas de celui des démons pour redonner l'immortalité à son peuple. Le jeu abandonne la structure en monde ouvert au profit d'une approche basée sur des missions distinctes et le système de combat a été repensé pour être plus dynamique.
L’album du week-end - Comic Trip
Le deuxième album de Sylvie Kreusch marque une évolution remarquable dans sa carrière, quatre ans après son premier opus "Montbray". L'artiste belge, qui s'est fait connaître en 2018 avec Warhaus et son clip "Seedy Tricks", développe un univers musical unique où se mêlent diverses influences, des B-52's à Stereolab, en passant par le Gainsbourg des années 60 et Lou Reed. Son style se caractérise par une théâtralité assumée et une ambiance onirique captivante. Les compositions traversent différents paysages sonores, à l'image de "Sweet Love (coconut)" qui évoque le "Perfect Day" de Lou Reed, tandis que "Ding Dong" se distingue par son clavier métronomique énergique. Dans un registre plus intimiste, "Daddy's Selling Wine in a Burning House" mélange folk, piano cristallin et chœurs célestes, créant une atmosphère éthérée. "Ride Away" vient compléter cette palette sonore en proposant une fusion audacieuse entre piano jazz et guitare surf rock. L'album explore des thèmes personnels comme les ruptures amoureuses dans "Final Hour" et propose des échappées oniriques face à la morosité du quotidien. Le tout se conclut sur une note cinématographique, avec une artiste qui se projette tel un personnage de western chevauchant vers l'horizon.
A ne pas rater ! Anam Amara - Fucking Ants
Safiya Sinclair, poétesse jamaïcaine de 40 ans, livre une autobiographie poignante qui retrace son parcours depuis une enfance marquée par l'autoritarisme paternel jusqu'à sa libération par l'écriture. Son père, musicien devenu fervent rastafari après des échecs personnels, impose à sa famille une vie austère basée sur les principes stricts de ce mouvement religieux et politique né dans les années 1920.
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