Icône Pop - Sigourney Weaver
Retrouvez chaque dimanche matin, un portrait d'une icône de la culture populaire.
Sigourney Weaver, née Susan Alexandra Weaver le 8 octobre 1949 à New York, est devenue l'une des figures les plus respectées et influentes d'Hollywood. Avec une carrière s'étendant sur plusieurs décennies, elle a incarné des personnages emblématiques et marqué l'industrie par son charisme, sa polyvalence et sa présence imposante à l'écran. Revenons sur la carrière de cette actrice extraordinaire, en parcourant les étapes marquantes de sa vie et quelques anecdotes surprenantes qui façonnent son personnage.
Un nom de Science-Fiction
Avant de devenir Sigourney, elle était connue sous le nom de Susan Weaver. C'est à l'âge de 14 ans qu'elle décide de changer de prénom, inspirée par un personnage mineur du roman “Gatsby le Magnifique” de F. Scott Fitzgerald, une certaine Sigourney Howard. Ce choix, influencé par son désir de se démarquer et de se trouver une identité unique, a été la première étape vers la construction de son aura inimitable. Issue d'une famille liée au milieu du spectacle, son père, Sylvester "Pat" Weaver, était un pionnier de la télévision américaine, et sa mère, Elizabeth Inglis, une actrice britannique. Sigourney a donc un lien précoce avec le monde du divertissement. Malgré cela, elle choisit de suivre un parcours classique, étudiant à l'Université de Stanford puis à la prestigieuse Yale School of Drama, où elle croise la route de Meryl Streep. C’est à ce moment là qu’elle développe ses compétences d'actrice sur scène, préférant d'abord le théâtre avant de se tourner vers le cinéma.
La percée: Alien (1979)
Le rôle qui la catapulte dans la stratosphère d’Hollywood est celui d’Ellen Ripley dans Alien, réalisé par Ridley Scott en 1979. Son interprétation d'une femme forte, capable de défier les normes du genre dans un film de science-fiction, est tout simplement révolutionnaire. Jusqu'alors, les films de ce type voyaient rarement les femmes dans des rôles principaux d'action. Ellen Ripley devient alors un modèle pour les héroïnes à venir, et Sigourney décroche une nomination aux Saturn Awards, inaugurant une longue série de reconnaissances.
Des années 80 et 90 glorieuses
Si Alien marque ses débuts fulgurants, l’actrice continue à diversifier ses rôles dans des genres variés. En 1984, elle joue dans la comédie Ghostbusters (SOS Fantômes), apportant une touche d’humour à sa filmographie, un contraste avec les rôles plus sérieux qu’elle avait tenus jusqu’alors. Mais c’est en 1986, avec Aliens, la suite du film de Ridley Scott réalisée par James Cameron, qu’elle affirme encore davantage son statut d'icône. Son rôle lui vaut une nomination aux Oscars pour la meilleure actrice, un fait rare pour un long-métrage de science-fiction à l'époque. Elle continue à surprendre les critiques et le public avec des performances puissantes, notamment dans “Gorilles dans la brume” (1988), où elle incarne Dian Fossey, une scientifique engagée dans la protection des gorilles. Ce rôle lui vaut une autre nomination aux Oscars et démontre une nouvelle fois sa capacité à incarner des personnages à la fois déterminés et vulnérables.
Anecdotes surprenantes
Bien qu’elle soit célèbre pour avoir manié des armes avec aisance dans les films d'action, Sigourney a toujours eu une aversion pour les armes à feu dans la vie réelle. Elle a dû surmonter cette peur pour ses rôles dans des films comme Aliens où elle passe une bonne partie du film armée jusqu’aux dents.
Elle a souvent critiqué la pression exercée sur les actrices pour correspondre à un certain standard physique. À un moment, elle a plaisanté en disant qu’elle aurait pu être encore plus célèbre si elle avait eu « un visage plus mignon ».
Peu de gens le savent, mais la voix de Sigourney Weaver apparaît dans le film d'animation de Pixar WALL-E (2008) où elle incarne celle du système central du vaisseau spatial. Un clin d'œil savoureux à son rôle de commandant dans la série des films Alien.
Le retour triomphal avec Avatar
Après avoir conquis les années 80 et 90, Sigourney Weaver collabore à nouveau avec James Cameron pour le méga-blockbuster Avatar en 2009. Ce film, qui deviendra un succès planétaire et révolutionnera l’utilisation des technologies de capture de mouvements et d’images de synthèse, marque une nouvelle ère dans la carrière de l'actrice. Bien que son personnage meure dans le premier volet, elle reprend un rôle dans la suite, renforçant son association durable avec le cinéma de science-fiction.
Sigourney Weaver a toujours su se réinventer. En vieillissant, elle continue à prendre des rôles qui mettent en valeur sa profondeur de jeu, sans se limiter à des stéréotypes liés à l'âge. Elle prouve qu'il est possible de rester pertinent dans une industrie notoirement jeune en s'adaptant tout en restant fidèle à elle-même. Au final, elle reste bien plus qu’une actrice de films de science-fiction. Son parcours, débuté sur les planches de théâtre, est une leçon de persévérance et de talent. Qu’il s’agisse de Ripley dans Alien, de Dana Barrett dans Ghostbusters, de la scientifique passionnée dans Gorilles dans la brume ou encore de Grace Augustine dans Avatar, chaque rôle a contribué à forger l’image d’une femme audacieuse et intrépide. Elle a brisé des barrières dans le monde du cinéma, devenant une pionnière pour les générations futures. Sa capacité à captiver le public, couplée à son intégrité et son engagement, en fait une légende vivante du cinéma.
Alien... Même après tant d'année, ce hurlement de peur me donne toujours autant la chair de poule. Et S. Weaver a juste été parfaite dans ce film.