Icône Pop - Sharon Stone
Retrouvez chaque dimanche matin, un portrait d'une icône de la culture populaire.
De mannequin à star internationale, Sharon Stone a marqué l'histoire du cinéma par son talent, son charisme et sa détermination. Retour sur le parcours extraordinaire d'une actrice qui a su transcender les clichés pour devenir une véritable icône.
Les débuts modestes d'une future star
Née le 10 mars 1958 à Meadville, en Pennsylvanie, Sharon Stone commence sa carrière loin des projecteurs d'Hollywood. À 15 ans, alors qu'elle travaille dans un McDonald's local, elle remporte le titre de Miss Crawford County. Cette victoire lui ouvre les portes du mannequinat, elle signe avec l'agence Ford Models et déménage à New York pour poursuivre une carrière prometteuse dans la mode. C'est en 1980 que Woody Allen lui offre sa première apparition au cinéma, un rôle muet dans "Stardust Memories". Un début discret qui ne laisse pas présager l'ascension fulgurante qui l'attend. Pendant plusieurs années, Sharon enchaîne les petits rôles dans des séries B, notamment dans "Police Academy 4" (1987), où elle joue un rôle secondaire qui ne met pas encore en valeur son véritable potentiel.
La consécration avec "Basic Instinct"
Le véritable tournant de sa carrière survient en 1992 avec "Total Recall" aux côtés d'Arnold Schwarzenegger. Paul Verhoeven, impressionné par sa prestation, lui offre alors le rôle qui va changer sa vie, celui de Catherine Tramell dans "Basic Instinct". L'histoire peu banale du casting mérite d'être racontée, pas moins de 13 actrices avaient refusé le rôle avant elle, craignant la sulfureuse scène d'interrogatoire qui est devenue depuis l'une des plus célèbres de l'histoire du cinéma. Une anecdote méconnue révèle que Sharon Stone n'avait pas été informée de l'angle sous lequel serait filmée la fameuse scène de la jupe. Elle n'a découvert la version finale qu'en projection privée, en présence d'agents et d'avocats. Malgré la controverse, le film rapporte 352 millions de dollars au box-office mondial et propulse l’actrice au rang de sex-symbol international.
L'âge d'or
Les années 90 marquent l'apogée de sa carrière. En 1995, sa performance dans "Casino" de Martin Scorsese lui vaut une nomination aux Oscars et un Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle. Dans ce film, elle incarne Ginger McKenna, une prostituée de luxe devenue l'épouse d'un gérant de casino incarné par Robert De Niro. Pour se préparer au rôle, elle a passé des mois à étudier les archives vidéo de la véritable Ginger, allant jusqu'à adopter sa façon de marcher et de parler. Durant cette période, elle enchaîne les succès avec "Mort ou Vif" (1995), "Diabolique" (1996) et "Sphère" (1998). Sa capacité à alterner entre films commerciaux et projets plus intimistes démontre l'étendue de son talent.
Adversité et résilience
En 2001, Sharon Stone connaît un dramatique revers de fortune. Victime d'une hémorragie cérébrale qui la laisse avec une chance sur 5 de survie, elle doit réapprendre à marcher, à parler et à lire. Cette expérience près de la mort transforme profondément l'actrice, qui confiera plus tard:
"J'ai dû tout reconstruire, depuis l'alphabet. C'était comme si mon cerveau entier avait été effacé."
Fait peu connu, pendant sa convalescence, elle continue de travailler sur des projets caritatifs, notamment pour la recherche contre le SIDA, cause pour laquelle elle a récolté des millions de dollars. En 2004, elle reçoit le Prix de la Paix de l'amfAR pour son engagement humanitaire.
Renaissance
Les années 2000 et 2010 voient Sharon Stone réinventer sa carrière. Elle apparaît dans des séries télévisées acclamées comme "The Practice" (2004), pour laquelle elle remporte un Emmy Award, et "Law & Order: Special Victims Unit" (2010). En 2006, "Basic Instinct 2" tente de raviver la magie du premier film, mais sans succès critique ni commercial. Pour le film "Lovelace" (2013), où elle joue la mère de Linda Lovelace, Stone s'est présentée sur le plateau sans maquillage et a insisté pour porter des vêtements ordinaires, refusant tout glamour pour servir l'authenticité du personnage.
L'héritage
Aujourd'hui, Sharon Stone continue d'être une voix importante à Hollywood. Dans son livre autobiographique de 2021, elle révèle les coulisses de l'industrie du cinéma et partage son expérience de la célébrité avec une franchise désarmante. Fait surprenant, malgré son statut d'icône, l’actrice a toujours maintenu une passion pour la peinture, créant des œuvres d'art qu'elle vend occasionnellement pour des œuvres caritatives. Elle est également connue pour son QI élevé de 154, la plaçant dans les 2% supérieurs de la population. Sa carrière est un témoignage de résilience et de transformation. D'un sex-symbol des années 90 à une actrice respectée et une militante engagée, elle a su se réinventer tout en restant fidèle à elle-même. Son parcours illustre parfaitement comment le talent, combiné à une détermination sans faille, peut transcender les stéréotypes et les adversités pour créer un héritage durable dans l'histoire du cinéma.
J'espérais un épisode sur DaftPunk, mais Sharon Stone c'est bien aussi, sacré bout de femme.