Icône Pop - Alexandre Astier
Retrouvez chaque dimanche matin, un portrait d'une icône de la culture populaire.
Alexandre Astier, né le 16 juin 1974 à Lyon, est un artiste aux multiples facettes qui a marqué la culture populaire française. Sa vie et sa carrière sont parsemées d'événements singuliers qui ont façonné son parcours artistique.
Les débuts d'un artiste précoce
Fils de deux comédiens, Lionnel Astier et Joëlle Sevilla, Alexandre est né dans des circonstances particulières. Sa mère était alors mariée au metteur en scène Bruno Boëglin, mais il était en réalité le fruit d'une relation avec Lionnel Astier. Ses parents se sont séparés alors qu'il n'avait qu'un an, mais ont maintenu une relation amicale qui a marqué son enfance. Dès l'âge de dix ans, il compose ses premières mélodies, démontrant une précocité artistique remarquable. Décidant d'arrêter le lycée en seconde, il se consacre entièrement à sa passion pour la musique en intégrant le conservatoire supérieur de musique, puis l'American School of Modern Music de Paris.
L'émergence d'un créateur polyvalent
Sa carrière débute véritablement sur les planches du théâtre lyonnais comme avec la pièce “le jour du froment”. En 2003, il réalise un court-métrage décisif, "Dies Irae", qui pose les bases de ce qui deviendra plus tard "Kaamelott". D’une durée de 14 minutes, il remporte plusieurs prix dans des festivals d'humour, attirant l'attention de la chaîne M6. En 2005, "Kaamelott" voit le jour, propulsant Astier sur le devant de la scène. La série devient rapidement culte, notamment grâce à son approche unique de la légende arthurienne. Pour ce projet, Alexandre fait preuve d'un contrôle créatif total, il écrit, réalise, compose la musique et joue le rôle principal. Une anecdote peu connue révèle que pour créer le personnage de Perceval, son préféré, il s'est inspiré de la naïveté de ses propres enfants.
Un artiste aux multiples talents
Au-delà de Kaamelott, Alexandre Astier s'est illustré dans de nombreux domaines. Il a co-réalisé deux films d'animation Astérix ("Le Domaine des dieux" en 2014 et "Le Secret de la potion magique" en 2018), il a créé "L'Exoconférence", un spectacle de vulgarisation scientifique tellement reconnu qu'un astéroïde a été nommé en son honneur et il possède un château en Ardèche où il a aménagé une pièce dédiée à ses instruments de musique.
Père de sept enfants issus de différentes relations, il maintient un lien fort avec la paternité. Une particularité technophile méconnue: il rédige ses scénarios en bépo (un type de clavier) sur wordgrinder, avec un raspberry Pi. Sa méthode de travail est réputée pour être intense. Lors du tournage de Kaamelott, il a frôlé le burn-out à plusieurs reprises. Une séance de dédicaces mémorable à Lyon s'est même prolongée pendant onze heures d'affilée, démontrant son engagement envers ses fans.
L'exoconference, c'est un petit bijou dans le genre. Ce Monsieur Astier est grand 👏