Civilization 7 - Des nouveautés pour la série légendaire de jeux de stratégie
De l'Antiquité à l'ère Moderne, comment Firaxis réinvente sa formule gagnante en trois actes épiques.
Une fois n’est pas coutume, et étant fan inconditionnel de la licence, nous allons parler de jeux vidéo aujourd’hui. En effet, après huit ans de règne incontesté, Civilization 6 s'apprête à passer le flambeau à son successeur. Les développeurs de Firaxis Games nous expliquent pourquoi il était temps de tourner la page et ce que nous réserve Civilization 7.
Un héritage devenu trop lourd à porter
Depuis sa sortie en 2016, Civilization 6 n'a cessé de s'enrichir: extensions, packs de scénarios, nouvelles nations, modes de jeu... Le contenu s'est accumulé au fil des années, au point de devenir presque intimidant pour les joueurs. Dennis Shirk, producteur de la série, résume la situation:
“Le jeu devenait trop ambitieux. Pour son propre bien, il était temps de créer quelque chose de nouveau."
Ed Beach, designer du jeu, pointe du doigt le problème majeur que l'équipe souhaite résoudre avec Civilization 7: la durée excessive des parties. Si les premiers tours d'une campagne peuvent être rapides, la complexité augmente de façon exponentielle au fil du temps.
"Le nombre de systèmes, d'unités et d'éléments à gérer explose après un certain temps," explique-t-il.
Une seule partie peut facilement dépasser les 20 heures de jeu, ce qui peut décourager certains joueurs de voir la fin de leur épopée. Pour remédier à ce problème, le nouvel opus adopte une approche novatrice en divisant sa campagne en trois ères distinctes: l'Antiquité, l'Exploration et l'ère Moderne. Chacune d’entre elles se termine par une série de crises mondiales spectaculaires, apportant un rythme inédit à l'expérience de jeu.
Au début de chaque partie, vous choisissez toujours un leader et une civilisation à diriger, mais une fois que vous atteignez certains jalons (200 points accumulés), vous passez à l'ère suivante en sélectionnant une nouvelle civilisation. Ce changement peut sembler surprenant, mais il reflète les réalités historiques, pensez à Londres, qui fut d'abord dirigée par les Romains avant de passer sous le contrôle des Anglo-Saxons. Aucun empire n'est éternel, mais tous ne s'effondrent pas non plus.
Des crises pour pimenter le jeu
L'approche par chapitres apporte également un nouveau rythme aux campagnes. À l'approche de la fin d'une ère, vous devrez faire face à des crises mondiales. Par exemple, durant l'Antiquité, vous pourriez assister à la prolifération de puissances indépendantes, similaires aux tribus qui ont contribué à la chute de Rome.
"Nous ne les appelons plus 'barbares'," précise Ed Beach. "C'est une façon plus nuancée de les présenter."
Ces crises se multiplient et s'intensifient jusqu'à ce que vous atteigniez l'ère suivante. Le designer compare cette structure à une série de science-fiction ou de fantasy:
"Il y a une conclusion folle et épique, puis le livre suivant commence dans le calme. Atteindre la prochaine ère devient un soulagement."
Un renouveau bienvenu
Les joueurs chevronnés reconnaîtront les mécaniques fondamentales de la série dans Civilization 7, mais cette nouvelle structure représente indéniablement un changement majeur. Elle introduit des moments de chaos et de drame à chaque campagne, rendant l'issue de la partie beaucoup moins prévisible. Alors qu'auparavant, on pouvait souvent deviner sa victoire (ou sa défaite) après quelques heures de jeu, chaque nouvelle ère et ses crises climatiques offrent de nombreuses opportunités de bouleverser l'équilibre des forces. En fin de compte, cette refonte semble être une évolution naturelle et nécessaire pour la série. En simplifiant certains aspects tout en ajoutant de la profondeur stratégique, Firaxis Games espère offrir une expérience à la fois plus accessible et plus captivante. Le jeu promet de renouveler l'intérêt des fans de longue date, dont je fais partie, tout en attirant de nouveaux joueurs grâce à sa structure innovante. Reste à voir si ce pari audacieux paiera. Quoi qu’il en soit, l'héritage de Civilization continue de s'écrire, une ère à la fois.
Autant je n'ai jamais trouvé les parties trop longues dans le VI, c'était même un challenge que d'atteindre l'époque moderne, peu importe le nombre d'heures qu'il fallait y passer, mais je reconnais que la réflexion faite sur les nouveaux joueurs est pertinente, et cette nouvelle approche de passer d'une époque à une autre en repartant en quelques sortes de zéro est bien vu. J'ai hâte de pouvoir tester cette nouvelle vision de Civilization.