Lorsqu'on évoque les classiques du cinéma de science-fiction des années 80, The Running Man occupe une place à part dans mes souvenirs. Sorti en 1987, le film est une adaptation assez libre du roman éponyme écrit par Stephen King (sous le pseudonyme de Richard Bachman).
J'ai découvert pour la première fois Running Man, comme tout ado des années 90, en prime-time un dimanche soir à la télévision. L'idée même d'un jeu télévisé mortel dans un futur dystopique m'avait immédiatement intrigué. A cette période, les films d'actions se ressemblaient un peu tous, alors que Stallone et Schwarzy se tiraient la bourre pour proposer le film le plus badass. J'ai toujours eu une légère préférence pour Arnold Schwarzenegger. Ces choix de projets étaient plus hétéroclites, à travers des productions comme "Last Action Hero", "Jumeaux", "Terminator" ou encore le sublime "Total Recall". Mais c'est aujourd'hui l'excellent film de Paul Michael Glaser qui m'intéresse et qui a su proposer une dimension visuelle saisissante à cette satire sociale qu'est Running Man.
Saviez-vous qu'Arnold Schwarzenegger, qui incarne le protagoniste Ben Richards, a été choisi presque par hasard pour ce rôle ? À l'origine, d'autres acteurs étaient envisagés, mais sa stature et son charisme ont finalement convaincu les producteurs. Une autre anecdote amusante est liée à la scène de l'opéra. Cette séquence, où l'un des "stalkers" poursuit notre héro en patinant et en utilisant un équipement de hockey futuriste, a nécessité une chorégraphie particulièrement complexe. Les cascadeurs ont dû s'entraîner pendant des semaines pour réaliser les mouvements avec la précision et la fluidité requises.
À sa sortie, le film a reçu un accueil mitigé. Certains louaient sa vision audacieuse et critique de la société de consommation et du pouvoir des médias, tandis que d'autres le trouvaient trop extravagant ou simpliste dans son message. Pour ma part, avec un regard adulte, je trouve aujourd'hui la manière dont il mêle action, satire sociale, et réflexion sur l'avenir de l'humanité intéressante. Au fil des années, The Running Man est devenu un film culte. Il a inspiré de nombreuses œuvres de fiction, de jeux vidéo, et a même influencé la manière dont nous percevons les réalités dystopiques dans le cinéma et la littérature. En y repensant, je ne peux m'empêcher de me demander jusqu'où nous sommes prêts à aller pour notre divertissement. Avec ses couleurs vives, ses personnages plus grands que nature et son message poignant, le film reste un témoignage puissant de l'époque qui l'a vu naître, et une réflexion toujours pertinente sur notre futur.
